Malgré la beauté de ses plages et la richesse de son lagon, la Nouvelle-Calédonie ne s'est pas spécialisée dans le tourisme. Les touristes du pacifique, principalement anglophones, lui préfèrent la Nouvelle-Zélande, l'Australie, Vanuatu... hormis quelques japonais, nous n'avons croisé pratiquement que des touristes francophones ici. Et ils ne sont pas nombreux, car d'autres îles françaises, comme Tahiti par exemple, ont bien mieux réussi à mettre en valeur leurs atouts pour devenir une destination de rêve pour les métropolitains.

Je ne sais pas si c'est volontaire (protectionnisme local), si c'est lié au tempérament kanak (humble et peu démonstratif de prime abord), ou simplement parce que la Nouvelle-Calédonie est à 30h de vol de la métropole, il n'en reste pas moins que les touristes ici se comptent sur les doigts de la main... sauf très ponctuellement, lorsqu'un paquepot déverse 1 000 touristes australiens qui envahissent pour quelques heures l'Ile des Pins ou la Place des Cocotiers.

A 45mn de bateau de Nouméa, un îlot fait exception à la règle : le Phare Amédée. Une entreprise locale a obtenu le monopole de l'exploitation touristique du site, et sort le grand jeu : la formule "journée" comprend la navette en bateau, le repas sur l'îlot, les danseuses des îles, l'animation musicale, la découverte de la faune locale... ici on nourrit même les poissons à grand renfort de pain pour qu'ils viennent montrer leur museau aux touristes extasiés. On est très loin du "naturel", c'est le club Med version pacifique. On aime ou pas, en tout cas le site est merveilleux, et nous avons passé une très agréable journée ensoleillée avec nos deux touristes à nous.

Poissons, tortues, requins et serpents sont légions autour de ce petit îlot, baignant dans des eaux bleu turquoise dominées par un phare majestueux... au Phare Amédée, c'est un challenge de rater une photo !