Il fait chaud. Très chaud.
La plage est loin, très loin (euh...)

Mais la piscine est proche, toute proche.
Alors, pourquoi s'en priver ?

Nous sommes allés à la fête de l'école de Louis vendredi... et oui, la fin de l'année scolaire est imminente ici ! Difficile pour nous de réaliser que les grandes vacances approchent, que Noël se fera sous la soleil, et qu'il faudra décorer un cocotier plutôt qu'un beau sapin.

Pour les plus grands fans de Louis, voici quelques extraits de la danse des petits-moyens, et un aperçu des danses des autres classes de l'école. Tout n'est pas 100% traditionnel, loin de là ! Mais il y a une réelle volonté de bien faire : costumes, répétitions multiples... Ne vous étonnez pas de la présence de cowboys, car ils sont bien présents sur l'île (les caldoches installés au Nord Ouest sont des grands éleveurs de vaches, adeptes des chevaux et de la country).

Week-end à rallonge... et premier séjour en tribu pour notre petite famille.

Malgré l'arrivée brutale des blancs et des progrès technologiques, l'organisation sous forme de tribu conserve encore toute son importance en Nouvelle-Calédonie. Vivant dans le Sud de l'île, très occidentalisé, nous avions à cœur de découvrir la "vraie" vie traditionnelle kanak. Pour cela il faut trouver "le bon plan",  et ce fut le cas ce week-end. La tribu de Katricoin, située au centre de l'île (3h de route), proposait sur 3 jours un accueil en tribu. Grâce à nos voisins, nous avions réservé les emplacements pour les tentes, mais impossible bien sûr d'avoir un programme précis : promenades à cheval ? balades ? tressage ? les repas sont peut-être prévus mais pas sûr... (organisation kanak quoi !!) Nous sommes partis à 4 voitures (9 adultes - 4 enfants), une formule idéale.

Avec tout ce qu'ils ont subi de générations en générations, les kanaks sont très prudents dans leur relations avec les blancs. Il faut du temps pour instaurer la confiance, montrer que nous sommes respectueux de leurs traditions, curieux et humbles. Notre voisin Cédric est particulièrement doué pour "briser la glace", et établir des relations amicales au-delà du simple accueil touristique. En s'intéressant à chacun, en trainant du côté des cuisines, en discutant avec les hommes, les femmes, les enfants, un vrai contact s'établit, et nous permettra de faire des choses exceptionnelles :

Dès le premier soir, deux guides de la tribu ont emmené les "hommes" (Cédric, Fred et moi) pour un "coup de pêche" à la crevette. Nous avons remonté la rivière avec lampes torches et sagaies, en quête de crevettes et poissons qui, la nuit tombée, pointent le bout de leur nez. Alors bien sûr, en 4 heures, je n'ai réussi à piquer que deux ou trois mini-crevettes, pendant que le tableau de chasse de nos guides était impressionnant, même parfois à mains nues. Mais à crapahuter sous la pleine lune, les pieds dans l'eau, une vraie complicité se dégage. Contrairement à ce que je pensais, ils sont vraiment contents de partager ces moments avec nous, de manière simple et naturelle, ravis de nous montrer, gratuitement et de bon cœur, toutes les richesses de leur forêt.

Samedi matin, après une nuit sous la tente étonnamment tranquille (Perrine était en mode "je dors bien"), nous nous sommes faits guider jusqu'à un trou d'eau au pied d'une cascade. Ça grimpe sec, et il faudra se relayer pour porter Perrine. Louis est vraiment bon marcheur, motivé qu'il était par la cueillette de framboises, la présence de ses copains, et la perspective d'aller se baigner. Les photos valent mieux qu'un long discours... (voir diaporama plus bas).

L'après-midi du samedi fut réservé à une activité plus calme : le tressage de feuilles de cocotiers. Grand succès ! Nous avons fabriqué des plateaux, des paniers et tout un tas de petites choses que l'on serait bien incapable de refaire... Louis a adoré et a ramené à la maison une palme pour continuer.

Nous avions prévu le dimanche d'aller faire un tour à la Baie des Tortues. Les enfants de la tribu nous regardant avec des yeux ronds, nous leur avons proposé de les emmener avec nous. Mais ils devaient d'abord faire une répétition de Pilou, la danse traditionnelle. Du coup nous avons assisté au Pilou (et participé !) puis nous avons pris la route de Bourail et de la baie des tortues. Il y avait plus de vagues que de tortues, mais en montant au belvédère, JB a quand même aperçu une de ces petites bêtes remontant à la surface pour respirer. Nous y retournerons de nuit un weekend pour les voir pondre si possible...

Voilà, nous vous laissons avec un petit diaporama, bravo à ceux qui ont lu jusqu'au bout !!

PS : et voilà un petit lien d'exemple de pilou, comme celui que dansait la tribu de Katricoin, mais qui n'a rien de musique traditionnelle telle qu'on peut imaginer... Allez, on danse !! http://www.youtube.com/watch?v=k9POJWZh2wI

L'avantage de travailler essentiellement le soir (17h-22h30), c'est que les journées sont libres la plupart du temps. Mercredi, j'ai suivi Cédric, notre voisin breton-chti, dans l'escalade du "chapeau de gendarme", le Pic Malaoui, montagne qui domine Nouméa, et qui nous faisait de l'oeil depuis quelques mois.

2h de grimpette en pleine nature, 652 mètres d'altitude pour un point de vue sans pareil sur Nouméa et les monts qui l'entourent. Ca monte sec, et il faut parfois s'aider d'une chaine pour franchir les passages les plus pentus. Pas mal de courbatures le lendemain, mais très envie de partir à l'assaut des autres montagnes qui nous défient !

Nous voilà de retour de 5 jours de vacances sur l'île des pins, des étoiles plein les yeux !!

Un petit trajet de 20 mn d'avion et nous nous sommes retrouvés projetés sur une île proche du paradis. Après avoir découvert la baie des crabes (moment de panique pour Louis qui s'est retrouvé face à face avec un bon crabe gros comme un poing, mais mort...), nous avons visité la grotte de la reine Hortense, puis direction Vao, "ville" du sud de l'île, pour découvrir les totems sculptés de la baie de Saint Maurice.

Nous avons dormi sous la tente pour le plus grand bonheur de Perrine qui pouvait faire la java tout en dérangeant tout le monde !! Il faut imaginer Louis qui, à peine rentré dans la tente, se pose et s'endort comme une souche, et Perrine, qui 1h plus tard, nous saute sur le dos en criant "hue dada, hue dada" malgré nos protestations à base de "au dodo, au dodo". Tout ceci ne l'empêchant pas de se lever au chant du coq (et oui, il y en avait plein le camping) à 5h30 du matin... (et certains appellent ça des vacances !!).

Après 2 jours au sud de l'île, nous avons remonté la baie de St Joseph et ses rochers en suspension pour rejoindre un second camping bien paumé dans la baie d'Oro. Nous avons planté la tente chez Emile, un vieux mélanaisien sympathique, qui nous a autorisé à nous installer dans son jardin... c'est à dire à 5 mètres de la plage ! Certainement l'un des plus beaux coins du monde...  Le nord de l'île est réputé pour sa fameuse piscine naturelle, gorgée de poissons et de touristes japonais (l'île de pins est LA destination romantique pour eux). Louis a découvert la plongée, armé de ses brassards et de ses lunettes de piscine, et il adore ça !! Aucun mérite pour trouver des poissons, comme vous le verrez. Jb n'a même pas eu besoin de perfectionner sa technique dite "de la langue dans le tuba", révolutionnaire.

Nous vous laissons découvrir en image les beautés de cette île, les couleurs ne rendant pas aussi bien qu'en vrai. La vidéo est écrasée, le présentateur a les mains baladeuses, la musique un poil molle... grrr, je galère sur le montage vidéo !

PS : si Charly et sa maman passent par là : merci pour votre message, Louis était tout content. Peut on avoir votre adresse mail ?